CILEAD est un acteur indépendant du marché immobilier lyonnais, qui intervient en gestion immobilière, transaction, location, et syndic de copropriété. Résultat du projet entrepreneurial de 3 associés aux expertises (et aux personnalités !) complémentaires, l’entreprise a vu le jour en avril 2021 et rassemble aujourd’hui une dizaine de collaborateurs.
En octobre 2024, CILEAD a sollicité Humanae dans le cadre d’une prestation de conseil RH (PCRH) pour étayer sa stratégie de développement.
Antoine nous dresse un état des lieux des évolutions et des perspectives de CILEAD, qu’il dirige avec ses deux associés, Augustin et Jean-Clément.
Interview du 28 octobre 2025 menée par Julien ROBILLARD
Un petit point sur l’actualité de CILEAD ?
Antoine : Cilead a 4 ans d’existence. On vient de déménager nos locaux pour s’agrandir. Donc on est plutôt sur une phase positive de développement, avec la perspective de doubler tous les postes de l’équipe. Notre récent déménagement a été l’occasion de penser collectivement notre nouvelle organisation et d’améliorer les conditions de travail de toute l’équipe (je tiens d’ailleurs à remercier la société APSI qui nous a accompagnés dans ces réflexions).
Nos activités se portent globalement bien. De nos trois métiers, c’est la transaction immobilière, qui est la plus en retrait, du fait du contexte général. La gestion locative se développe à un bon rythme, mais c’est l’activité de syndic, qui est en forte accélération – et pour laquelle on recrute en ce moment – qui booste notre développement.
Pouvez-vous revenir sur les origines de votre demande d’accompagnement RH ?
Antoine : Le besoin initial, c’était déjà faire un point, un bilan sur nos compétences RH, d’avoir un regard extérieur sur ce qu’on avait mis en place. C’est moi qui gère le volet RH, et ne ce n’est pas mon cœur de métier, donc c’était intéressant d’avoir le retour des salariés (avec un questionnaire anonyme) et de prendre le temps de se poser entre associés pour s’interroger sur le type d’employeur qu’on est. On a pris le pouls de l’entreprise à un moment où on s’apprêtait à franchir un palier.
C’était intéressant de le faire à ce moment-là, parce que cela nous a permis de réaligner la fin et les moyens. Les moyens humains, tant en termes de recrutement que de fidélisation, et les moyens organisationnels. Les locaux étaient un enjeu à traiter, on l’avait pressenti mais ces réflexions nous ont fait avancer sur ce point.
Durant cet accompagnement, nous avons notamment travaillé avec vous sur l’organisation de votre équipe et sur la répartition des responsabilités entre les associés, que retirez-vous de ce travail aujourd’hui ?
Antoine : Au niveau de l’équipe, cela a surtout confirmé notre stratégie. Au niveau des associés, ça a été l’occasion aussi de faire un point plus global sur le projet CILEAD, nos visions respectives. Comme tous les associés de cabinets comme le nôtre, on est pris par l’opérationnel, on est à la fois en pilotage, en développement et sur les métiers, et on a rarement le temps de relever la tête du guidon… Donc ça nous a aidé à se redire les choses, à confirmer la place de chacun, son rôle et ses missions. Et à s’interroger sur notre satisfaction respective à porter CILEAD tous les jours.
Le propos de fond, c’était : Voilà 4 ans que nous sommes associés, on avait tel plan en tête, voilà où on en est aujourd’hui. Est-ce que c’est conforme aux attentes de chacun et qu’est-ce qu’on réajuste ?
Ce travail a été une excellente base préparatoire pour notre réunion annuelle d’associés !
Notre diagnostic organisationnel a fait émerger certains sujets autour de la gouvernance, et de l’entreprise en tant que projet (d’un ou de plusieurs associés). Quels conseils donneriez-vous à de futurs associés avant de se lancer ?
Antoine : Pour avoir vécu un autre projet d’association par le passé, je crois que la base c’est de se connaître individuellement :
d’où l’on vient : ses compétences, ses limites, sa personnalité,
et où on en est aujourd’hui : ses attentes, sa vision, ses besoins, ses moteurs.
Avec Augustin et Jean-Clément, on se connaissait déjà professionnellement, on s’est très vite projeter sur les atouts et les apports en expertises de chacun. Mais il ne faut pas occulter la partie humaine et managériale d’un projet. Dans notre cas, il ne s’agissait pas que de faire notre métier. Il s’agissait aussi de constituer et d’accompagner une équipe. Le paramètre humain de l’association est déjà très complexe, mais quand on y ajoute une équipe, il faut être particulièrement au clair sur la place future de chacun des associés dans cet écosystème. Et bien sûr, valider ensemble une stratégie. Pour moi, définir la place de chacun, c’est aussi important que de construire sa stratégie. C’est un point clé de l’entente et du bon fonctionnement de l’association, et du développement du projet sur le long terme.
J’ajouterais qu’il est indispensable de remettre ces sujets sur la table régulièrement. Pour nous, c’est un rendez-vous annuel. Dans ces moments, on n’aborde pas les aspects opérationnels, mais on travaille vraiment sur le projet d’association.
Vous évoquez une précédente association, qu’est-ce qui diffère entre ces deux projets ?
Antoine : Aujourd’hui, je suis associé avec des personnes qui sont de la même génération que moi (ce qui facilite grandement les choses !). J’évoquais tout à l’heure les attentes et les moteurs de chacun des associés. Là, le paramètre générationnel est souvent décisif : on n’a pas la même vision, les mêmes intérêts, les mêmes besoins et le même sens du risque à 25, 40 ou 55 ans.
Dans une structure comme CILEAD, quels sont les grands enjeux liés aux Ressources Humaines ? L’attractivité ? Le recrutement ? La rétention ? La gestion des compétences ? Le management ?
Antoine : Notre équipe est plutôt jeune, donc on doit accompagner sa professionnalisation. A vrai dire, on est surtout portés sur les aspects savoir-être et organisationnels, plus que sur les compétences techniques. Par exemple, les former sur la gestion des conflits, leur donner des outils, leur apprendre à gérer les priorités, les urgences…
L’autre priorité RH, c’est la fidélisation. D’abord parce qu’on investit du temps pour former les équipes, mais aussi parce que nous sommes sur des métiers de service où la relation client est centrale. Nos collaborateurs et collaboratrices tissent des liens de confiance, une vraie relation avec nos clients. Nous avons donc tout intérêt à ce qu’il y ait le moins de turnover possible dans nos équipes. Il y a toute la connaissance du patrimoine, de l’historique des clients qui prend un certain temps. On est sur des temps longs, donc avoir une équipe stable et fidèle, c’est vraiment un facteur clé, tant pour notre fonctionnement que pour notre image.
Enfin, comme on est en développement, on a des recrutements à organiser. Il faut donc soigner le parcours de recrutement et d’intégration.
Et puis on a, comme tout le monde, des sujets plus culturels… A nous de formaliser et d’animer notre culture d’entreprise, de donner le cadre et d’instaurer les bonnes pratiques. En tout cas celles qui nous correspondent, notamment en matière de d’organisation, de télétravail, etc. Vastes sujets !
Ça fait de beaux chantiers !
Hormis votre installation dans ces nouveaux (et magnifiques !) locaux, quelles sont vos perspectives à court et moyen termes ?
Antoine : Avant l’été, nous avons prolongé la PCRH par un accompagnement des associés via l’outil DISC (avec Laetitia 😉). On aimerait mener ce travail avec l’ensemble de l’équipe. L’idée c’est d’attendre nos futures recrues en fin d’année et de prévoir un séminaire autour du DISC en 2026. Nous voulons anticiper et nous prémunir contre le risque – assez inévitable quand on grandit – de perdre en cohésion et de voir les liens se distendre au sein de l’’équipe. On a besoin de garder cette équipe très solidaire et très soudée.