En tant que cabinet de recrutement, Humanae vit grâce à la confiance renouvelée de ses clients, mais aussi grâce au lien construit et entretenu avec les candidats. Nous ne sommes pas sourds (ni aveugles !), nous savons que les cabinets n’ont pas toujours bonne réputation en matière d’expérience candidat, mais ce n’est pas faute de vous le répéter : nous vous accompagnons autrement !
Dans ce contexte particulièrement tendu et complexe, et pour faire écho aux ITW CLIENTS initiées en mai dernier, Humanae a choisi de donner la parole à ses candidats pour connaître leur vision du marché, leurs stratégies et leurs attentes, et pour interroger les pratiques Employeurs des entreprises en ces temps de crise.
Interview du 19 novembre 2020 réalisée par Mathieu LIGER
Mis en relation avec l’un de nos consultants début 2017, Antoine est ce que l’on qualifie chez Humanae de « candidat Réseau », à savoir un candidat qui, au fil de son parcours (et sans forcément avoir recours à nos services), entretient le contact avec nous. Nous avons récemment eu de ses nouvelles dans le cadre d’un projet et, plutôt certains qu’il ne pourrait pas refuser (!), nous l’avons choisi pour notre première ITW CANDIDAT !
Antoine, quelle est votre situation actuelle ?
Antoine VERON : Je suis en recherche active d’un nouveau projet. J’étais Directeur des Opérations au sein d’une entreprise de textile qui a rencontré d’importantes difficultés 2019. Bien que ce soit toujours difficile de perdre son emploi, cela a coïncidé pour moi avec une remise en question de mes attentes et de mes besoins professionnels. Aujourd’hui, j’ai envie de reprendre pied avec le terrain et de me recentrer sur le management humain et opérationnel.
Comment percevez-vous le marché de l’emploi aujourd’hui ?
Antoine VERON : Je trouve le marché de l’emploi paradoxal. Nous sommes en situation de crise, mais les entreprises recrutent, notamment sur des fonctions managériales intermédiaires avec des profils techniques. En même temps, beaucoup d’entreprises affichent une certaine frilosité et font le choix d’attendre de voir comment elles vont passer le cap de cette année inédite. Evidemment, certains secteurs sont confrontés à des situations particulièrement complexes. On constate des écarts énormes d’un secteur à l’autre, avec des dynamiques de développement fulgurantes dans l’IT, la Pharma ou la Chimie. Le marché de l’emploi est plutôt illisible en ce moment…
Selon vous, comment les secteurs que vous ciblez vont-t-il évoluer (à 1 mois, 6 mois, 1 an) ?
Antoine VERON : Jusqu’à récemment, je me positionnais sur le secteur du sport Outdoor exclusivement, et ses acteurs sont dans la plus grande incertitude, notamment ceux qui dépendent des sports d’hiver et des stations de ski. Les fabricants de textiles techniques sont en crise, tout comme les équipementiers hivernaux. Mais là encore, il y a des écarts importants, puisque, à contrario, les acteurs qui travaillent l’été et l’automne s’en tirent mieux !
Depuis mi-octobre, suite à la mise en place d’un accompagnement pour mon projet professionnel, j’ai élargi mes recherches vers l’industrie, qui reste un secteur porteur. J’avoue avoir exclu de mes investigations certains secteurs recrutant des profils très spécifiques (chimie, pharmacie, agroalimentaire) le Transport et l’Hôtellerie-Restauration, qui est au plus bas…
Quelles sont vos démarches de veille ou de recherche ?
Antoine VERON : Sur le premier trimestre 2020, j’ai repris contact avec Humanae pour travailler mon CV et me remettre dans une dynamique de recherche. C’est Humanae qui m’a conseillé de me tourner vers des structures d’accompagnements de cadres, IEVA et RESSORT. J’ai choisi RESSORT car l’accompagnement était plus individualisé, tout en conservant une approche en groupe sur certains modules. La démarche de suivi est assez spécifique et se déroule en 3 temps : un bilan de compétences, pour interroger ses aspirations et ses limites ; un temps de définition et de validation d’un projet et d’un secteur (pour moi, sur des fonctions de Manager opérationnel), durant lequel on affine certains critères comme les valeurs, l’environnement, le management, la rémunération, la situation géographique… ; et, enfin, la mise en relation avec le réseau RESSORT, en lien avec mes projets, et la création de mon propre réseau (j’ai listé 70 entreprises).
Une fois lancé dans une bonne dynamique, on peut intégrer un groupe, « Rebondir ensemble », au sein duquel on partage nos retours d’expérience. C’est un lieu qui permet de relativiser… parce que la temporalité n’est clairement pas la même pour un recruteur et pour un chercheur d’emploi ! Le constat est, hélas, souvent unanime : le plus difficile, c’est l’absence de réponse… Surtout en ces temps incertains.
Enfin, pour me confronter au marché plus largement, j’ai pris contact avec quelques cabinets de recrutement, même si je privilégie la démarche « réseau ».
Le contexte actuel et les perspectives qui se dessinent ont-ils modifié votre stratégie de recherche et de veille ?
Antoine VERON : Jusqu’à présent, non. J’ai la chance de ne pas être dans l’urgence, de pouvoir explorer le marché à mon rythme et de répondre aux offres qui correspondent le plus à mon projet. Evidemment, cette situation ne pourra pas durer éternellement. Mais ça m’a, par exemple, laissé la possibilité de me positionner, avec Humanae, sur un poste complètement hors secteur, vraiment orienté sur mes compétences plus que sur mes expériences antérieures. C’est aussi l’avantage d’être bien accompagné. Je sais généralement vite si un poste ou un environnement peut me convenir, mais de là à explorer le champ du médico-social… je n’y aurais peut-être pas pensé !
Comment appréhendez-vous votre projet professionnel aujourd’hui et demain ?
Antoine VERON : Je recherche un projet long-terme, sur lequel je pourrai m’épanouir durablement. Mais, si je ne trouve pas rapidement, j’opterai pour un projet transitoire. J’envisage même de m’orienter sur du Conseil opérationnel ou du Management de transition…
Que pensez-vous du comportement des recruteurs (cabinets ou entreprises) dans leurs prises de contact et leurs critères de sélection ?
Antoine VERON : Je pense que, quand on chasse pour un poste, il faut apporter une vraie dimension Conseil et une solide connaissance du secteur. La visite du ou des sites concerné(s) par le recruteur, la rencontre des opérationnels et des managers, est une démarche que peu de cabinets entreprennent réellement. Je sais que ce n’est pas toujours possible, mais c’est le plus pertinent pour s’imprégner d’un poste, comprendre un environnement, et trouver les candidats qui correspondent le mieux, en termes de savoir-faire et de savoir-être, et pas seulement au regard de leur formation initiale.
En tant que candidat, sentir que le recruteur sait de quoi il parle est très rassurant, et ça évite la frustration qu’on peut ressentir quand tout reste théorique et qu’on a l’impression de n’avoir aucune visibilité sur le client final. L’avantage de passer par un cabinet, c’est aussi d’être assuré d’avoir un retour sur une candidature. Les entreprises ont souvent beaucoup plus de mal à gérer les flux et à faire un feedback… Je m’applique à ne répondre qu’aux offres auxquelles mon profil correspond vraiment, et l’absence de réponse dans ces cas-là est particulièrement difficile à comprendre.
Malgré tout ce qu’on peut lire et entendre sur les soft skills et l’ouverture aux profils atypiques, j’ai l’impression que beaucoup de recruteurs se cantonnent aux prérequis de la fiche de poste et ne vont pas chercher plus loin… Le recours aux algorithmes dans les recherches de CV renforce encore ce travers. La parade existe, et, chez RESSORT par exemple, on nous apprend à répondre aux algorithmes ! C’est essentiel.
La période actuelle et toutes ses incertitudes rendent certains recruteurs frileux. Ils limitent autant que possible les prises de risques. Même les contacts réseaux sont un peu moins ouverts et réactifs ! Chacun se concentre sur son travail, sur ses perspectives et, surtout, sur ses problématiques personnelles. Difficile de leur en vouloir, ceci dit !
Compte tenu de votre expérience personnelle, quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à tous les candidats potentiels qui lisent cette interview ?
Antoine VERON : Je pense qu’il faut autant que possible et rapidement faire le deuil et se remettre dans une dynamique, en mouvement vers l’avant. Humanae m’a en outre donné un conseil que je trouve pertinent : quand on cherche, on est le plus souvent seul, alors un accompagnement comme celui proposé par RESSORT ou IEVA peut être bénéfique.
On a tendance à se tourner vers nos proches qui ne sont pas toujours disponibles (ni disposés !) pour nous aider, et qui n’ont pas le recul nécessaire pour nous (faire) parler objectivement de notre parcours et de nos compétences. Il peut dont être pertinent de se tourner vers un interlocuteur tiers qui peut apporter un cadre et structurer nos démarches. C’est ce que proposent RESSORT ou IEVA, et ça fait la différence !
De la même manière, quel serait le message que vous souhaiteriez transmettre à tous les recruteurs qui nous lisent ?
Antoine VERON : Franchement ? Reprenez les bases : répondez au téléphone ! Apportez un feedback sur les candidatures rejetées. C’est aussi dans l’échec qu’un candidat se construit, apprend à mieux se connaître et se présenter, à mieux cibler une offre et y répondre, à comprendre ses limites, etc.
Chez Humanae, j’ai trouvé une véritable démarche de conseil, intégrant transparence et qualité. J’ai rencontré Julien il y a près de 4 ans, à qui je donne des nouvelles 2 ou 3 fois par an, puis j’ai rencontré Julie et Mathieu plus récemment, avec qui j’échange régulièrement.
Si leur approche est différente et leurs conseils complémentaires, ils travaillent tous avec le même souci de transparence et d’accompagnement. Ils peuvent vous proposer un poste que vous n’aviez même pas envisagé, mais qui correspond à 100%. C’est vraiment rassurant pour un candidat… et ça doit l’être aussi pour les clients !